Logements zac du larry - Olivet (45)
La parcelle dédiée au projet de construction de 26 logements s’inscrit dans la continuité des parcelles s’étirant entre une voie nouvelle et la ligne de tramway. Au contact de l’entrée de la ZAC, le futur bâtiment en constituera la véritable figure de proue. A ce titre le projet doit structurer fortement l’entrée du nouveau quartier au niveau du rond point, préfigurer l’esprit du lieu en installant une architecture à la fois forte, urbaine et résolument contemporaine.
Le projet s’installe le long de la voie nouvelle qui borde l’îlot en respectant la logique d’alignement et de densité volumétrique dégressive vers la N20 qui règle la zone : logements collectifs à R+2 avec attique sur la rue, corps de bâtiment en retour (à simple R+2) à son extrémité en bordure du giratoire. L’articulation en creux entre les deux corps de bâtiment dégage une faille, un passage, un jeu de décalage volumétrique qui accompagnent une morphologie architecturale classique de traitement d’angle, en l’animant et en la marquant fortement au sein de la ZAC. Cette disposition, en renforçant la perméabilité du bâti, favorise les échanges de l’îlot avec le quartier. Elle permet de plus des accès privilégiés complémentaires aux logements par les jardins. Elle offre aussi des percées visuelles sur le cœur d’îlot en proposant des visions très cadrées et mises en scène, sur le jardin, qui préfigure ainsi des qualités paysagères de l’ensemble du nouveau quartier.
L’écriture du bâti vise principalement à produire une architecture urbaine qui privilégie l’alignement sur la rue nouvelle en dégageant le cœur d’îlot qui est fortement paysagé pour y orienter prioritairement les pièces à vivre des logements. Sur la rue le projet propose un traitement de socle continu, rythmé par les fenêtres des chambres et animé par les halls d’entrée. Ce soubassement coure autour du bâtiment en installant ainsi la continuité du bâti de part et d’autre de la faille. Il forme un socle commun et cohérent qui marque à la fois le désir d’appartenance à un « tout », et celui de participer à la constitution d’une véritable armature urbaine sur la rue. Les étages supérieurs, visuellement décollés du sol, sont habillés d’une peau de briques. Calme sur la rue à l’image des percements des chambres qui rythment aléatoirement l’élévation, la façade s’anime côté jardin, dans le même registre de composition verticale. Ici, elle se creuse régulièrement de grandes fenêtres en loggia qui prolongent les pièces de vie au Sud, en dévoilant une chair verte pâle qui révèle l’épaisseur de cette poutre bâtie de deux niveaux. L’ondulation de la façade s’harmonise avec le jardin végétalisé, elle est prolongée par la vaste coulée verte du tramway qui domine le site en lui conférant ainsi une forte image de convivialité. La faille qui articule le projet installe une légère discontinuité sur la rue qui, associée à l’effet de socle allège la composition en la dynamisant. Le dernier niveau en attique et en retrait se pare de zinc pour suggérer l’idée de « maisons sur le toit » et entériner la composition tripartite classique proposée (socle, corps de bâtiment et couronnement en attique).