Place publique - Rue des Cigognes - Saint-Avertin (37) 2004
L’aménagement de cette petite place « des Cigognes » à Saint Avertin vient finaliser une opération de mutation urbaine plus vaste, incluant la réalisation de logements sociaux et un parking public sur une emprise occupée jadis par une grande entreprise du bâtiment dont une machine outil à été conservée en une sculpture qui anime le lieu. Volontairement très plantée, la place profite à l’ensemble du quartier, aux logements neufs qui en constituent le fond de scène à l’est, à l’école proche qui peut l’utiliser pour des cours ou des jeux, aux parkings qui la bordent en leurs offrant une limite « verte » de qualité. Dessinée sur une base circulaire, elle constitue naturellement un espace ouvert qui articule le bâti neuf et ancien environnant, un point de rencontre et de convergence, un lieu de promenade évident. Ses accès sont balisés par des charmes fastigiés pour guider naturellement le piéton. Attrayante, elle suggère des activités ludiques aux habitants du quartier en jouant sur des revêtements différenciés, minéraux et végétaux, qui permettent de délimiter des aires de jeu ou d'attrait spécifique. Des petits jardins à thèmes sont mis en valeur dans des réservations limitées par des bordures habillées de schiste. Les ifs qui bordent le cheminement en béton désactivé, soulignent nettement sa figure circulaire et incitent le promeneur à faire le tour de la place. Les enfants de l'école ne manqueront pas de traverser le sentier de bois au dessus des plantes palustres «bizarres». Le cheminement sableux, ondule en contrepoint des surfaces géométriques suggérant la flânerie au piéton qui le parcourt. La surface minéralisée, accessible par tous les cheminements, constitue un point de rencontre dégagé, ouvert et facilement identifiable. Ses bordures sont habillées de galets qui introduisent de la fluidité sans altérer sa rigueur géométrique. Elle constitue un lieu d'attente confortable, à l'ombre ou au soleil, avec des gradins qui permettent de s'asseoir facilement seul ou en groupe. Ainsi, une série de repères, reliant et figurant les accès, soulignant les passages et les limites, est constituée par la plantation d'arbres et d'arbustes sur toute la surface aménagée. Les végétaux, choisis dans le même genre, impriment continuité et cohérence à ces repères. La variabilité des espèces permet l'adaptation des rangées d’arbres, en hauteur, port et développement, en introduisant un mouvement poétique dans ces plantations.