45 lits d'hospitalisation en Addictologiedu CH Louis Sevestre - La Membrolle-sur-Choisille (37) 2016

Ce projet de 45 lits d’hébergement en extension sur Le Centre Hospitalier Louis Sevestre (seul établissement public de Soins Médicaux et de Réadaptation en Addictologie (SMR-A) de France qui accueille depuis 1961, des personnes adultes présentant des conduites addictives), s’implante logiquement, au sud de l'existant dans le creux de l’équerre bâtie que celui ci forme avec le foyer de vie, auquel il se raccorde à l’ouest par une rampe et des emmarchements. Il cale ses niveaux de plancher sur l'établissement actuel auquel il se greffe par des passerelles de liaison à chaque niveau. A simple R+1, il respecte les gabarits des constructions en présence et l’alignement du pignon est de l’entrée principale qu’il contribue à recomposer et à valoriser. Ainsi, bien connecté à l'existant, il installe également avec celui ci, une articulation paysagée, logique et douce, qui gère « l’entre-deux » en prolongeant l’espace extérieur du foyer dans une nouvelle synergie qui profite à tous. Au sud la voirie est légèrement modifiée pour permettre l’inscription de l’extension à distance raisonnable de l’existant. Les talutages et le muret de soutènement en sifflet, mettent en scène le projet en le faisant émerger côté entrée principale. Architecturalement, le bâtiment se cale en douceur dans la pente en mettant en place un socle de béton matricé qui hiérarchise verticalement les élévations et dynamise la volumétrie vers son angle remarquable tourné vers l’entrée principale. Sur sa périphérie il propose une ambiance plus feutrée, presque intime, avec l’association d'un enduit lissé et de panneaux de résine ocre rouge, en imposte et en élargissement visuel des baies des chambres, qui rythment les élévations. A l'angle sud-est, le projet revêt une image plus « publique » qui participe à la remise en valeur de l’entrée générale du site. Il fait ici, preuve d’une certaine contextualité, en réinterprétant des détails de modénatures de briques du bâtiment sur lequel il se greffe. Côté jardin, la sobriété des façades sert d’écrin au paysage des patios en évitant de se confronter avec l’existant. Dans la même idée, les galeries de liaison, protégées par des claustras, s’affichent très vitrées, pour réduire leurs présences. Tandis que l’enduit clair s'associe au gris chaud des menuiseries et des impostes, les pare soleil de couleur ocre rouge, font écho à la mise en œuvre de la brique sur l’existant. S'installe une douceur de lecture du bâti qui facilite sa juxtaposition à l'existant et le jeu de valorisation mutuelle qui en découle. L’ensemble de cette mise en œuvre concourt ainsi à rendre l’édifice fonctionnel, accueillant, et soucieux de son intégration en douceur dans un site qu’il contribue fortement à revaloriser.