Construction d'un Bâtiment de Médecine CH François Rabelais - Chinon (37) 2015
Fortement restructuré dans les années 2000, le site François Rabelais a gardé son organisation en peigne datant de la conception militaire d’origine. Ce principe optimisé et prolongé par un bouclage des différents secteurs a permis de le rendre plus fonctionnel, mais aussi plus accueillant, plus convivial, plus en harmonie avec le paysage boisé alentour. Rationnelle dans sa composition, cette restructuration a mis en place une certaine densification du site tout en éclairant sa composition en plan de masse et en ménageant des emprises pour des extensions futures pouvant se greffer successivement dans le même principe. C'est le cas avec cette opération de construction de 61 lits d’hospitalisation de médecine qui s’implante logiquement dans la maille existante, en façade sud de la galerie principale de distribution sur laquelle elle se greffe. Elle prolonge ainsi logiquement la figure principale en place dont elle respecte les codes d’origine, (gabarit, alignement, patios, composition des façades), et installe une connexion avec le SSR voisin par une galerie de liaison qui facilite sa mise en synergie fonctionnelle avec l’existant. Par son emprise, le bâtiment tient le territoire et marque son enracinement logique dans le site. Les façades assument une certaine contextualité en réutilisant des éléments de vocabulaire de l'existant restructuré pour prolonger la démarche initiée. Le souhait est ici de confirmer et de valoriser l’idée d’un "tout cohérent", d’une composition générale souple et aérée, en petites unités adaptées au projet médical, qui se mêlent au végétal, en maintenant un juste équilibre entre compacité, modularité et convivialité. Les élévations jouent de l’horizontalité pour favoriser une lecture harmonieuse d’ensemble, douce et reposante en accord avec le site. Elles sont hiérarchisées verticalement avec un socle « stabilisé » par les panneaux béton sérigraphiés et des persiennes coulissantes pour protéger les vues sur les chambres. Ce socle supporte un étage plus léger ou alternent, des parties pleines enduites et calepinées, avec des baies verticales soulignées par des pare-soleil en drapeau qui dynamisent la composition. D’autres parties plus vitrées sur les circulations et la galerie de liaison, permettent des vues, des transparences, de l’extérieur vers l’intérieur, et inversement, en révélant ainsi toute l’épaisseur du bâtiment. Sur sa périphérie le projet poursuit la recherche d’une ambiance feutrée, presque intime avec une teinte chaude ocre rouge associée à un gris décliné en panneaux béton, pare soleil et menuiseries, qui installent une douceur de lecture en harmonie avec le végétal, tout en assumant la filiation logique avec l’existant. Dans les patios l’enduit clair dominant met en évidence le travail sur le végétal qui se détache ainsi par contraste sur les élévations qui forment « écrin ».