Consruction de Bureaux - Notaires et Avocats - Joué-les-Tours (37) 2015
Construit sur un site charnière entre Tours et Joué les Tours et proche des zones naturelles du Cher, cet immeuble de bureaux concrétise le regroupement de notaires et d'avocats. Il propose deux corps de bâtiments homogènes à R+2, chapeautés par un attique commun qui confirme symboliquement le rapprochement des deux activités et articulés par une faille centrale. Celle ci s'organise en un vaste porche d'accueil où se regroupent les entrées clairement identifiées de chaque entité, et qui traduisent ainsi la dualité fondatrice de l'opération qui est une première en France. Calé à l'alignement de la voie surlignée par la plateforme engazonnée du tramway reliant les 2 villes, il devient un élément urbain majeur dans le marquage des entrées de chacune d'elles. Il offre ainsi un traitement d’angle fort dans son approche depuis Joué-lès-Tours au sud, et un autre en contrepoint au nord qui le qualifie également architecturalement dans la montée du coteau depuis Tours. Ce parti résolument urbain, dicté par la nécessité de poser les bases d'une continuité bâtie qui a vocation à se poursuivre de part et d'autre, est consolidé par la volonté de laisser libre le fond de parcelle à l’ouest. Les bureaux peuvent ainsi profiter pleinement des vues et des perspectives sur l’espace naturel étendu de la Gloriette, annoncé en transparence par la faille d'articulation qui anime l'édifice. Architecturalement le bâtiment affiche d'emblée une image qui inspire le mouvement, en phase avec la dynamique urbaine enclenchée par les aménagements du tramway. Enveloppé d’un cadre débordant qui unifie sa façade principale, il semble ainsi glisser sur un socle de béton matricé et lasuré à l'image d'un "curseur", en référence directe au déplacement du tramway qui le longe. Tandis que le socle ancré dans le sol, exprime la stabilité et la fiabilité dans la durée, essentielle et indissociable de l’image des activités que l'immeuble abrite, le corps principal se pare d’une élégante "robe brune", sérigraphiée sur un thème végétal en référence au site, et dans laquelle se creusent, sur un rythme aléatoire, des ouvertures de hauteurs constantes, mais de largeurs différentes. Cette peau se dévoile intégralement, "ourlée" dans son cadre débordant, comme la nouvelle paroi d’un corridor urbain redynamisé, et qui affiche sans complexe les vibrations d’une architecture résolument contemporaine. Côté ouest, les ouvertures sont plus généreuses pour profiter pleinement du paysage. Elles sont protégées par une double peau de lames brise-soleil verticales déclinées dans une variation de teintes bois et installées en large filtre solaire sur cette élévation très sollicitée. En couronnement, l’attique abrite des salles de réunion et la cafétéria commune en profitant de vues panoramiques à la fois urbaines et paysagères. Très en retrait, il disparait presque à la vue du passant. Cet effacement volontaire est confortée par sa peau lisse, blanche et très vitrée, qui restitue en reflets les teintes du ciel pour mieux s'y fondre en douceur. L’ensemble de ce dispositif permet d’alléger la volumétrie générale et de préserver ainsi une échelle presque domestique à l'édifice qui veut s'adresser à tous et capter l'attention de chacun.