Complexe cinématographique 9 salles - Orléans (45) 2003
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la reconstitution d’un îlot urbain du centre-ville historique d’Orléans visant à revaloriser le patrimoine urbain de ce quartier ancien de la « Charpenterie ». L’opération s’encastre dans le coteau existant, ouverte au sud sur la Loire et bordée par 4 rues dont celles adjacentes très pentues. Le complexe cinématographique est posé sur un parking enterré de 500 places sur 4 niveaux, et surmonté d’une dalle jardin et d’un restaurant qui finalisera l’opération à son angle sud-est en 2006. Il regroupe 9 salles, toutes accessibles aux handicapés, de 100 à 400 personnes pour une capacité totale de 1937 spectateurs. L’architecture proposée est contemporaine. Elle marque et signale fortement la construction tout en jouant d’une certaine contextualité avec l’habillage sur 3 de ses faces en pierre de « Souppes » qui fond en douceur l’équipement dans son site. Ces élévations sont traitées en pierres semi-porteuses et agrafées avec un calepinage horizontal alternant des bandes de pierres lisses et de pierres griffées. Celle principale au sud propose un léger fruit à la manière d’un mur de soutènement qui incline la masse générale en douceur sur la place vers la Loire. Le multiplex s’affiche ainsi comme un grand « monolithe » de pierre, complètement vitré au sud sur une centaine de mètres, couronné par un garde-corps inox, implanté à l’anglaise et d’une pergola métallique qui borde le jardin supérieur. Le grand mur-rideau sérigraphié qui habille sa façade d’entrée et celle de la brasserie intégrée à l’opération, est protégée sur toute sa longueur par un auvent brise-soleil, composé d’une ossature métallique et de panneaux de terre cuite, qui souligne l’horizontalité de la composition. L’entrée sur le hall est marquée et abritée par un large auvent débordant elliptique en métal peint soutenu par des tirants, qui, en supportant l’enseigne « Pathé », couvre la galerie d’affiches lumineuses A chaque extrémité, un ascenseur vitré cale le mur-rideau en se différenciant en partie haute par un habillage de persiennes métalliques resserrées. Ils permettent depuis la place basse, d’atteindre le jardin public et le restaurant aménagés sur la toiture-terrasse dont l’accès principal est situé rue de la Charpenterie au nord.