Maison de l'apprentissage - Saint-Nazaire (44) 2006

Mise en valeur par sa situation particulière de tête de pont de l’IUT de Saint-Nazaire, la « maison de l’apprentissage » se pose en porte de la ville. Le bâtiment s’inscrit dans une forme simple en «H». Deux parallélépipèdes principaux juxtaposés sont reliés perpendiculairement par deux volumes secondaires avec lesquels ils délimitent un large patio central. Ainsi est traduite la dualité du bâtiment où coexistent principalement deux types de locaux : les ressources générales et l’enseignement banalisé d’une part, les locaux d’enseignement spécialisés et les ateliers d’autre part. Les locaux communs sont en passerelle entre les deux pôles. Résolument contemporaine, l’architecture confirme la dualité du programme, dans la volumétrie comme dans l’expression des façades. Sur la rue qui le longe à l’ouest, le rez-de-chaussée très vitré et l’horizontalité des lignes apportent une légèreté qui tempère l’image forte de bâtiment public. L’horizontalité caractérise également la volumétrie épurée des ateliers sur cour. Ici des soubassements pleins ancrent le bâtiment au sol, tandis que des prises de jour, des bandes filantes horizontales assez hautes, sont allégées par des persiennes qui protègent les vitrages. Les sheds en toiture donnent du mouvement à l’ensemble. Le contraste entre les deux pôles de l’établissement se prolonge dans le choix des matériaux et des couleurs proposées: Béton clair, cuivre vert d’eau, vitrage teinté vert pour l’enseignement général, béton ou bardage métallisé et persiennes métalliques ton rouille pour les ateliers. A l’extérieur, le projet joue aussi sur la dualité du programme. Il se développe sur un « large tapis paysagé », calé sur la trame orthogonale qui structure toute la parcelle, organise les différents éléments du programme en les reliant et en les traversant. Au sol, un travail raffiné associe allées, plantations et minéraux, à des arbres de haute tige comme les pins parasols disposés de façon aléatoire et des palmiers d’alignements qui ponctuent la trame orthogonale générale.