126 logements pour étudiants - Tours (37) 2005
Cette résidence s'installe sur un terrain tardivement urbanisé, au sud du jardin Botanique de Tours, le long du boulevard Tonnelé dont elle participe à renforcer le caractère urbain. Elle propose une volumétrie à R+5+attique, avec un retour orthogonal à R+4 au sud. L’ensemble se superpose sur un parking sous terrain dont la surface est couverte par une terrasse qui se prolonge en talus vers le stade en contre bas. Le rez-de-chaussée, traité en léger retrait par rapport au reste de la façade, offre des transparences importantes au niveau du hall mais aussi à chacune de ses extrémités : au sud, pour l’accès au logement du gardien, et surtout au nord avec un véritable porche traversant qui mène, par une voie mixte, à l’arrière du bâtiment, vers l’entrée du parking et à quelques places de stationnement en surface. Les étudiants sont accueillis dans un hall spacieux et transparent, autour duquel se regroupe tous les espaces servants. Au sud, on accède à la salle de réunion en longeant le mur courbe de la cafétéria qui, partiellement vitrée, peut s’ouvrir sur le hall pour l’agrandir lors d’un événement important. Les deux espaces se prolongent sur le jardin au sud-ouest en y offrant des vues dégagées sur le stade. Les étages s'organisent sur un plan en croix très rationnel qui dispose les circulations verticales au centre des plateaux, au contact du local collectif qui favorise les rencontres et les échanges. Les retraits des portes associés aux failles vitrées latérales, aménagés au niveau des entrées des chambres, permettent de casser « l’effet de couloir » et de rythmer les déplacements. Au dernier niveau en recul, elles profitent sur le boulevard de petites terrasses bordées par des jardinières. L’édifice affiche une image urbaine forte. Le travail sur les transparences du rez-de-chaussée, la hiérarchisation des façades, les couvertures des chambres au dernier niveau qui redonnent le sens de la toiture, tout manifeste de cette démarche. La grande faille verticale marque clairement l’entrée de l’édifice en contrastant avec l'horizontalité dominante qui tend à réduire la compacité du bâtiment. Une « vibration » complémentaire de surface est créée par le rythme aléatoire des percements. Ce principe allège la composition tout en respectant le caractère répétitif des chambres installées sur une trame constructive rationnelle. Le végétal présent à l’extérieur sur la terrasse rappelle, dans une parcelle très construite, la dominante « verte » de ce quartier imprimée par la présence du jardin botanique et du stade proche.