15 Logements sociaux "Les Cigognes" - Saint-Avertin (37) 2004

La parcelle retenue pour cette construction de quinze logements sociaux se situe à proximité d’une école maternelle et d’un gymnase, au cœur du quartier des Cigognes à Saint Avertin. Cette opération, avec la place publique réalisée en vis à vis, affirme ainsi l’identité de ce quartier en mutation tout en marquant le dynamisme de la ville en matière de développement urbain. La forme architecturale proposée s’organise en trois plots de cinq logements, couverts par des toitures courbes qui renforcent l’idée de «maisons urbaines ». Celles-ci sont reliées par des terrasses privatives privilégiant des appartements à double, triple, voire quadruple orientation. La volumétrie développe un gabarit à R+1 et R+2, en créant un front bâti continu sur la place publique, tandis que sur la rue des Cigognes, le gabarit à simple R+1 s'harmonise avec la typologie des maisons individuelles environnantes. Le parking planté fait écran avec le gymnase voisin au nord, il est en relation avec l’entrée de celui public situé de l’autre côté de la rue Pierre de Coubertin. Sur toute la bande est de la parcelle, un jardin borde les façades arrières de la construction en offrant un lieu calme et agréable aux habitants du lieu. Ouvert à tous, on le traverse pour accéder aux entrées des différents plots, par un cheminement qui offre une véritable intériorité et des séquences végétales différenciées contribuant à « résidentialiser » ce petit ensemble social. Le traitement de la façade ouest propose une alternance de pleins et de vides dans un jeu de fenêtres urbaines qui cadrent des perspectives, sur le paysage, créent la porosité recherchée entre espace public et privatif. Les matériaux mis en place s’inscrivent parfaitement dans la typologie environnante. L’enduit gratté fin de ton clair et la toiture cuivre sont en harmonie avec la palette urbaine de la ville. Les baies s’étirent horizontalement avec des pans de pierre en placage, soulignées par des bandeaux et casquettes en béton lasuré blanc, qui les protègent. Ces derniers renforcent l’homogénéité de la façade en créant des liens entre les différents plots, avec des jeux d’ombres et de lumières qui animent les élévations.