Centre funéraire - Tours (37) 1999
La localisation du centre funéraire à l’angle de deux rues d’un quartier sans charme de Tours et dans un environnement terriblement dépourvu de végétation n’était guère favorable. La construction s’affranchit de ce contexte en proposant des espaces introvertis au sein d’une volumétrie forte et sereine. Les différentes fonctions de l’établissement sont distribuées de telle façon que les parcours ne se croisent pas, et que rien ne vient perturber le calme et le recueillement auxquels les proches des défunts aspirent dans ce lieu. Les espaces où ils peuvent communier dans le deuil sont répartis en position centrale, les six salons n’ont aucun lien direct avec le monde extérieur. Entièrement vitrée, une de leurs parois donne sur un puits de lumière en murs de pierre sèche. Les accès aux salons par deux couloirs, l’un au nord réservé aux familles, l’autre au sud à l’usage du personnel des pompes funèbres, sont conçus pour éviter les vues directes. La salle de cérémonies prend également jour sur un patio. Plus vaste, il est traité en jardin japonais. L’activité « commerciale » est concentrée au rez-de-chaussée de l’aile ouest. Les bureaux occupent l’étage où ils bénéficient d’une vaste terrasse plantée. Par le langage architectural, moderne mais ne sacrifiant à aucun effet de mode, l’édifice semble non daté. Il devrait pouvoir le rester longtemps compte tenu de la qualité des matériaux mis en œuvre. À l’extérieur, les volumes sont habillés d’un plaquage de pierre calcaire dure et les vitrages sertis de métal noir. À l’intérieur, le bois, des essences indigènes claires, est très présent en parquet, lambris et mobilier. Livrés en 1999, le centre funéraire constitue avec plus tard la restructuration d’un crématorium en 2006, une réalisation atypique de l’agence et une référence dans le domaine funéraire.