Collège Philippe de Commynes - Niort (79) 2026
Sur un plan général stabilisé, le projet de restauration compact et de relativement faible hauteur, favorise l’image recherchée où intérieur et extérieur sont intimement liés. Il tient l’espace par son dynamisme et la coursive unificatrice qui le lie au bâti existant en peaufinant son inscription au site. Volumes aux pans de toiture aléatoires qui semblent se déplier comme un carton d’orgue de barbarie, s’enchaînent de façade en façade sur la cour et au travers comme une simple vibration rythmée par la succession de séquences bâties, pleines, transparentes, qui se creusent, se séparent en marquant des passages. Celle-ci enrichit et valorise à l’échelle de l’élève le socle bâti des différents corps de batîment qui, avec la cour retraitée pour mieux marier l’ancien et le nouveau, trouve sa relation d’échelle avec le quartier dominé par les habitations individuelles. Au-dessus de cet ancrage au sol, les salles d’enseignement restructurées du bâtiment principal forment un bloc qui semble flotter au dessus du socle évoqué, en offrant une nouvelle dynamique à son image et à celle de l’établissement. D’une esthétique sobre et épurée, l’écriture architecturale est contemporaine. Sur les rues de la Plaine et des Charmes, le rhabillage ITE du bâtiment B et le traitement de la restauration en briques enduites, affichent une image urbaine sobre dont la clarté est juste soulignée par un calepinage de grande dimensions. Seule l’entrée principale rue Massujat, magnifiée par sa nouvelle composition en porche, joue l’effet de signal urbain attendu et révélateur immédiat du renouveau de l’établissement. Au-delà, les façades sur cour dévoilent leur potentiel de détails et de convivialité. L’image offerte à hauteur de collégien est douce, poétique et harmonieuse, accompagnée par le jeu d’ombre et de lumière créé par la galerie portée par les poteaux qui l’unifie. Elle est renforcée par le travail en contraste des étages, rayés par de grands cadres filant, unifiant les baies protégèes par des pare soleil en drapeaux colorés. L’externat émerge, habillé de panneaux disposés de façon décalée et aléatoire, qui fragmentent ses élévations en l’animant en faisant ainsi écho au bouillonement de l’enseignement dispensé, posé sur le socle commun stable et unificateur des espaces partagés. Cette mise en scène offre la perception d’une composition générale qui se déploie en douceur dans le paysage avec une écriture architecturale qui renforce sa lecture de « tout cohérent et unitaire » retrouvée, et qui fait sens avec la démarche environnementale engagée.