Conservatoire Municipal de musique et de danse - Houilles (78) 2013
Le projet s’inscrit dans une volumétrie parallélépipédique simple de 12 mètres de haut, en traduisant formellement un gabarit imposé par les différentes contraintes fonctionnelles du programme et celles réglementaires qui régissent la parcelle. Il se double d’une peau métallique perméable qui habille les étages et assure la continuité bâtie sur la rue. Absente en partie basse, elle décolle le bâtiment du sol en dévoilant comme un rideau que l’on écarte, la large fenêtre vitrée sur l’entrée. Celle-ci semble ainsi s’agrandir dans un effet de socle partiel en retrait qui allège et dynamise la composition. En contrepoint de l’idée de transparence instantanée de ce soubassement qui met en scène les déplacements des personnes dans le hall, cette peau crée un seuil qui temporise les relations entre extérieur et intérieur, en conférant au bâtiment une intimité certaine. Grande mantille métallique en cassettes perforées de manière aléatoire, elle renforce la singularité de l’édifice. La teinte « rouille » scintille et s’anime au gré de l’utilisation des salles à l’intérieur. Ses reflets chauds et cuivrés semblables à certains instruments à vent offrent une note de douceur évoquant le monde musical qui distingue le bâtiment dans le paysage urbain. Elle en fait un évènement qui dépasse sa fonction dans un hommage à la musique à travers un motif qui évoque les cartons des orgues de barbarie, et avec pour partie, une harmonisation de la chanson populaire « Nous n’irons plus au bois » réalisée en 1884 par le compositeur Ovillois Victor-Frédéric Verrimst (1825-1893).