Construction du complexe "Le Bombardon" - CHATEAUROUX (36) 2027
L’opération « Le Bombardon » s’inscrit dans le programme « Cœur d'Agglo » de la ville. Elle concerne un vaste ilot situé entre la rue de la Gare et celle de la Poste avec une offre immobilière diverse, bureaux, foyer et logements collectifs, stationnement enterré et de surface et des aménagements viaires et paysagés associés. Ceinturé majoritairement par de l’habitat individuel du 19ème siècle, le site affiche le caractère « tranquille » d’intérieur d’îlot, associé à des expositions plus animées sur les rues menant à la gare ou à l’hôtel de ville. Il est bien irrigué avec des accès et des passages qui le prédispose à une mixité d’occupation programmatique et à une porosité propice au lien social et spatial avec le quartier et le centre. En reliant rues et jardins, public et privé, mouvement et calme, ombre et lumière, vent et protection, ces espaces sont privilégiés. L’envie est de les ouvrir, d’y pénétrer par des cheminements doux et fluides, en supprimant les constructions parasites, en en proposant d’autres renforçant l’attractivité de la ville. C’est aussi d’impulser une sorte de volontarisme dans l’usage et la mise en relation des éléments imaginés, entre le tissu que l’on crée et celui « hérité ». Dans le projet, le lieu vient « s’inventer » ou se « réinventer » autour de sa traversée comme une greffe sensible dans le paysage urbain. Le cheminement piéton proposé s’inscrit axialement depuis la rue de la Gare ou sont installés les bureaux en front bâti à R+1+C sur sous-sol. Il mène ensuite au parvis du foyer à R+3, en cœur d’îlot permettant au RDC un double accès traversant pour ses utilisateurs, puis se prolonge vers les 18 logements au Sud, idéalement traversant, pour finalement déboucher rue de la Poste en mettant ainsi en synergie les différentes entités sur son parcours. Un autre plus aléatoire traverse le bâtiment bureaux, longe le foyer à l’ouest puis le pignon des logements pour ressortir rue de la Poste par l’un des passages existants. Bordé d’espaces verts et de plantations, il se mue en placette fonctionnelle, ou encore en simple accompagnement de voirie ou du stationnement pour, même limité, lisser en douceur la couture avec les entités en place. Le traitement contemporain du bâti répond aux questions d’ajustement (programme, articulation des échelles, harmonie avec l’environnement, prescriptions ABF et du service d'Urbanisme), mais aussi la charte de l’espace urbain existante. Le projet soigne son implantation, ses formes, son architecture, mais aussi ses textures, matériaux et ses couleurs, pour mettre en place une image générale structurée et cohérente, identifiable et respectueuse du paysage local et de ses codes. Celle-ci est attentive aux gabarits et élévations environnants et à celles situées en limites latérales dont le projet sait reprendre à son compte certains alignements, de faîtages, d’égouts de toiture, d’appuis de fenêtre, pour composer ses façades avec des correspondances de lignes, de légers décalages ou désalignements. Ceux-ci créent une certaine diversité favorisant, rue de la Gare en particulier, une intégration respectueuse des existants et de l’histoire. Cette disposition s’allège en cœur d’îlot avec un discours plus contemporain, divers et animé par le jeu des baies verticales installées dans un système plus aléatoire et dynamique, résolument tourné vers le végétal et la convivialité. Les matériaux plus modernes comme le bardage métallique qui habille les élévations ancrées au sol sur un socle béton matricé au motif végétal, s’associent à d’autres plus traditionnels comme l’enduit et l’ardoise ou le zinc en toitures qui avec des terrasses étroites de liaisons, permettent une articulation douce des volumétries et la création de rythmes dans les élévations.