Construction d'une Médiathèque et d'une Ecole de musique - Ouzouer sur loire (45) 2015

Ce projet s’inscrit dans une forme organique "en pétales" issue des trois entités fonctionnelles qui le composent, l’école de musique, la médiathèque et l’auditorium à plat qui s’impose comme l’élément emblématique du projet commun à tous. Au sud il propose une forme plus douce, comme une vague bâtie, qui épouse le tracé courbe d’un cheminement piéton qui irrigue le site d’est en ouest. Il participe ainsi à une véritable scénographie urbaine qui associe une forme architecturale remarquable à un traitement des espaces libres, plus doux et poétique, planté et ponctué de petites touches paysagées. Celui ci anime la promenade conviviale qui mène au parvis d’entrée en « creux », puis longe le bâti et les stationnements pour rejoindre la rue de l’Ecu. Cette « bande végétale » qui borde l’équipement, lui donne tout son sens, l’identifie fortement au sein de la ville en confortant à la fois, la porosité souhaitée de la parcelle et le lien fort entre l’équipement et le centre ville. Architecturalement, le projet propose une singularité propre pour produire une belle pièce urbaine dans une approche sensible et respectueuse du lieu et du paysage. Elle fait acte de modernité, sans brutalité vis-à-vis du contexte, pour conférer à l’édifice, une accessibilité aisée, une fonctionnalité forte et un véritable statut urbain. Le projet propose des formes aux lignes adoucies par une double peau de claustras, véritable manteau qui se déploie autour du bâtiment, en partie haute des élévations, à l’image d’un carton d’orgue de barbarie ou d’une partition musicale. Il dévoile ainsi le hall avec un effet de décollement du sol qui allège encore la composition. Le bois en élévation favorise l’intégration en douceur du bâtiment dans le site et renforce la cohérence avec la démarche environnementale mise en place. Il s’associe avantageusement, à la peau de « danpalon » translucide qui habille l’auditorium et dont la couleur vert d'eau est magnifiée par la lumière, aux couvertures en zinc prépatinées, ou encore aux panneaux de bois bakélisés et colorés qui rythment les façades entre les baies, en complétant ainsi un dispositif clairement tourné vers la convivialité. Entre art et architecture, le bâtiment s’inscrit dans une contemporanéité sophistiquée, mais respectueuse du site, qui mute l’édifice en un objet fort et doux à la fois.  Ciselé et précieux, il devient ainsi une véritable invite à une rencontre de travail, mais aussi festive et acoustique, quasi amoureuse avec le lieu, ses parois, sa géométrie et sa structure.