Construction d'une maison de retraite - La Membrolle-sur-Choisille (37) 1993
Installée sur un terrain plat et vaste de La Membrolle sur Choisille, dans une zone en plein développement à l’époque, cette réalisation d’une centaine de chambres est aujourd’hui entourée par de l’habitat pavillonnaire avec un horizon boisé et agricole plus lointain à l’ouest et au sud. Le parti urbain adopté a été de laisser percevoir l’établissement comme un ensemble de volumes à simple R de C et R+1, couverts de toitures successives, et articulés les uns aux autres par des failles vitrées. Organisés autour de patios intérieurs, ils se veulent à l’image de maisonnées d’un même hameau regroupées autour de la place de village. Le plan s’étire sur le terrain dans une forme globalement rectangulaire rompue par le léger désaxement d’un corps de bâtiment qui dynamise la composition. Tandis que un premier volume, abritant l’accueil et l’administration, ferme le grand patio au nord en y positionnant l’entrée principale rue de la Billonnière proche de la départementale, l’hébergement classique se répartit en 2 corps de bâtiments parallèles, orientant idéalement les chambres à l’est et à l’ouest, de part et d’autre du vaste espace paysagé central. Celui-ci est bordé sur sa périphérie par une arcature formant auvent protecteur devant les terrasses des chambres du R de C à l’image d’un cloitre. Au sud, un dernier volume regroupe la restauration et les locaux logistiques, il referme le patio principal et sépare le "cantou", enroulé autour d’une grande pièce de vie et bordé d’un autre petit patio sécurisé, du reste de l’établissement. Cette disposition générale de l’hébergement autour de patios, se double de circulations épaisses, qui contiennent les petits locaux de service, autour desquels elles forment des boucles successives. Si elles développent un peu plus de surface, elles offrent en contrepartie, des espaces intérieurs baignés de lumière naturelle, des cheminements en boucles le long desquelles se répartissent les différents pôles attractifs, des déplacements optimisés à la fois pour les résidents et pour le personnel, et des lieux d’articulation qui sont autant d’espaces de rencontre, de repos, d’échange et de convivialité pour tous. Le béton, l’enduit et les menuiseries de teinte blanche, accompagnent en la soulignant une architecture qui, avec le jeu des fines toitures partielles qui coiffent le bâti et celui des pignons, fait aussi acte d’une certaine contextualité.