Hôpital local - Luynes (37) 2007
De cette transformation de longue haleine du Centre Hospitalier de Luynes, causée par des phases successives de travaux en site occupé, a surgi un hôpital moderne correspondant aux nouveaux besoins de la population. Les différents corps de bâtiments en extension organisés autour du vieux « V 240 » épaissi et complètement restructuré, proposent aujourd’hui, 70 lits de soins de suite et de réadaptation, une unité de soins de longue durée comprenant une unité régionale de soins palliatifs de 10 lits, et pour le reste un EHPAD avec une unité Alzheimer neuve, une unité de soins à domicile qui peut prendre en charge une vingtaine de patients. Ils ont permis aussi la redistribution des locaux de la vie collective, de l’accueil, de l’administration, d’un pôle médical et de la morgue. Ces extensions s’implantent selon les deux axes orthogonaux. Ceux-ci sont issus de la géométrie rectangulaire du vieux bâtiment V240 sur lequel ils viennent se greffer, en installant les liaisons fonctionnelles nécessaires entre les différents pôles du nouvel établissement. Ils sont à simple rez de chaussée à l’est pour l’unité spécialisée, à R + 1 au sud et à l’ouest pour l’administration, l’accueil et les unités de soins de suite. La position de ces volumes neufs organise des formes en boucle et en peigne qui délimitent des patios paysagés ouverts ou semi ouverts, autour desquels s’organisent les nouveaux pôles. Ces constructions, implantées au devant de l’existant transforment la perception de la façade principale en atténuant l’effet de masse de l’existant conservé. Le volume de l’accueil et de soins de suite est évidé, il dessine un patio, qui avec le grand porche, marque l’entrée du nouveau centre en la magnifiant. Les ailes ouest et sud de l’existant sont épaissies sur chaque niveau et l’aile nord est étendue en largeur. Le noyau des unités de soins de longue durée est augmenté au sud à chaque niveau. Chaque lieu, chaque secteur trouve sa propre identité, répond aux contraintes de fonctionnement, contient ses pôles d’intérêt, mais tous convergent vers le cœur de l’établissement, comme un passage obligé à travers l’espace de vie collective situé au centre de gravité du plan général. En élévation, le travail architectural renforce la recherche d’horizontalité exprimée par le plan masse qui s’étend en nappe dans le paysage. La perception en gradins de l’édifice associant le nouveau bâti à l’ancien, et les grandes lignes horizontales dynamiques, (toit, fenêtre en bandeau, pare-soleil), de l’écriture des façades atténuent la «lourdeur» des panneaux préfabriqués carrés existants. Ces lignes favorisent l’inscription de l’établissement recomposé sur un terrain très végétalisé. Ponctuées par de légères ruptures verticales, elles équilibrent la géométrie générale en structurant les unités en plusieurs "pavillons".
