Résidence services séniors "le Jardin des arts" - Tours (37) 2015
Cette résidence séniors se développe au centre de Tours, à l’alignement urbain sur la rue du 501ème, rendu perméable par la configuration bâtie en plots successifs. Ces derniers sont installés sur un socle filant qui rythme la rue en ménageant des percées visuelles est-ouest sur le bâti conservé de l'usine Mame. Le projet s’implante en retrait pour élargir la rue étroite et limiter les vis-à-vis trop proche avec le lycée Albert Bayet. Le pied d’immeuble planté, se transforme ainsi en promenade paysagée qui accompagne les cheminements historiques sud-nord orientés vers la Loire. Les petits « immeubles villas » sont posés sur un socle épais de parking (sous-sol et rez-de-chaussée), animé visuellement par l’aménagement des halls et des locaux communs dédiés aux logements situés au-dessus. Côté ouest, l’« entre deux » à R+1 avec la résidence étudiante, est traité en terrasse haute paysagée. Elle dessert de part et d’autre les entrées des deux immeubles, et propose des emmarchements gradins au centre et aux extrémités, pour rejoindre le niveau rue et celui du pôle des arts. Le plus important s’ouvre sur le boulevard en articulant la résidence avec les logements de l’opération « Carré Preuilly » contiguë à l’ouest. Il offre ainsi un traitement d’angle remarquable à l’ensemble de l’opération, tout en magnifiant l’accès à la dalle haute qui complète le dispositif de porosité recherché sur cet axe. La composition des façades entérine une partition « classique » de l’architecture (socle, corps de bâtiment, attique), qui est déclinée sur l’ensemble du site, pour lui conférer toute l’homogénéité nécessaire. Il en est de même quand il s’agit d’habiller le volume du parking avec un voile de béton matricé type « papier froissé », qui encadre les halls et soutient les villas des étages. Celles-ci s’animent en façade de terrasses ménagées entre les plots, de loggias ou encore de balcons protégés par les claustras au motif de tapisserie caractéristique de l’opération. Les attiques, simple ou double et en retrait, sont traités en structure légère. Couverts de panneaux d’aluminium nervurés verticalement ou d’enduit lissé coloré, ils font ainsi références aux travaux de Prouvé et de Millet respectivement sur le métal et les fresques de l'usine historique. Ils réduisent visuellement la hauteur du bâti et animent les hauts des immeubles en les faisant dialoguer entre eux.