Restructuration de la maison de retraite "La Campagnarde" - Lamotte Beuvron (41) 2011

L’humanisation de la Maison de retraite « La Campagnarde », répondait tout d’abord à des besoins évidents de remise aux normes, mais aussi à une double envie, d'améliorer la convivialité, les échanges, le confort de ceux qui y vivent, et également à celle de faciliter le travail de l’ensemble du personnel. La parcelle de l'établissement est proche du centre ville. Accessible au sud par la rue Ernest Gaugiran et à l’est par la rue de la Campagnarde, elle s’insère dans un îlot plus vaste dont elle occupe un angle fort. Cette situation, associée à la qualité du parc dont elle profite, sont deux atouts sur lesquels s’organise logiquement le plan masse. L’accès principal est confirmé à l’est avec la zone de stationnement plantée qui sert de filtre entre la rue et l’établissement. La cour de service est disposée discrètement au nord pour libérer l’espace, éloigner les nuisances et ne pas entraver les possibilités d’extension. Cette configuration préserve les vues vers l’entrée et affirme ainsi la fonction d’accueil recherchée. Au sud, l’hébergement neuf s’implante en trois petites maisonnées à R + 1, reliées par des galeries, entre elles et aux corps de bâtiments conservés. Ce dispositif permet de « caler » le parc au sud avec une limite construite tout en lui permettant se développer au travers du bâti vers le nord. Cette disposition générale associe les avantages d’un schéma très fonctionnel « en peigne » avec un corps  principal nord - sud où se situe l’entrée, et trois ailes bâties perpendiculaires, avec ceux d’un schéma « en boucle » pour l’hébergement, qui optimise les déplacements, le repérage, la fonctionnalité et le bien être de tous. Les formes et le vocabulaire architectural employés révèlent la volonté d’unifier et de mettre en cohérence le neuf et l’ancien restructuré. Des lignes horizontales matérialisées par les socles, bandeaux, couverture de galerie, profils de menuiserie, marquent les volumes, les stratifient et installent des correspondances, des continuités visuelles de l’extrémité d’un bâtiment à un autre en facilitant ainsi la lecture d'ensemble. Tandis que les baies, verticales pour offrir le maximum de vues aux chambres, s’animent de petits pare soleil horizontaux et de fins gardes corps en tableaux, La brique en parement sur les constructions neuves et partiellement sur l’existant, « habillent » la peau de l’établissement d’un même « manteau ». Avec les toitures zinc qui chapeautent les pavillons en extensions, elles offrent ainsi une expression unitaire et contemporaine de la maison de retraite, dans un rapport harmonieux et contextuel avec le bâti existant, son parc, sa ville et sa région.