UFR de médecine phases 1et 2 - Tours (37) 1999 - 2004
Au début des années 1990, la faculté de médecine de Tours occupait un ensemble anarchique et déstructuré de bâtiments qu’elle partageait avec la faculté de pharmacie. Le plan masse s’appuie sur la ligne de force incontestable du site que constituent le boulevard Tonnellé et le jardin botanique et sur la création d’un parvis qui assure la transition entre la ville et la faculté. Un socle sous lequel sont placés les parkings relie les deux pôles, enseignement et recherche, et crée une grande esplanade à l’usage exclusif des piétons. L’ensemble est composé suivant deux axes majeurs : Le premier sud-nord relie la bibliothèque, les amphithéâtres et le bâtiment de recherche et rejoint l’hôpital. Le second ouest-est file du jardin botanique jusqu’au site hospitalier, via l’esplanade, l’entrée de la faculté de médecine et ses amphithéâtres. La première tranche s’organise en cadrant au nord et à l’ouest le bâtiment existant parallèle au boulevard. Une barre perpendiculaire et de même hauteur (R+5) constitue avec lui un dièdre dans lequel vient se caler un volume de deux niveaux qui accueille plusieurs petits amphis, la cafeteria et des sanitaires. Il en émerge une forme cylindrique, le grand amphithéâtre. En rez-de-chaussée, un vaste forum est glissé entre l’équerre et le cylindre. Il bénéficie d’un éclairage zénithal grâce au décaissé de sa couverture traitée en jardin suspendu. Celui-ci se combine avec le jeu de terrasses plantées qui profilent la barre perpendiculairement en escalier descendant vers l’ouest pour inscrire le bâtiment dans une continuité végétale avec le jardin botanique. Réalisée huit ans plus tard, la deuxième tranche qui accueille les locaux de recherche et d’enseignement de l’anatomie est venue naturellement prolonger la première. Un deuxième bâtiment également profilé de terrasses en gradins s’implante parallèlement au premier. L’esplanade amorcée dans la première tranche, assure la liaison entre les deux bâtiments et corrige la différence de niveaux entre les deux rez-de-chaussée. Ces deux volumes symétriques figurent une porte urbaine monumentale, franchie par une galerie qui assure une liaison directe entre les bâtiments. Une même écriture architecturale, dans laquelle on ne manquera pas de voir quelque référence à Richard Meier, renforce l’image de l’UFR. Les baies vitrées constituent des bandes filantes horizontales. Elles sont plus ouvertes au nord. Au sud, les pare-soleil qui les protègent en soulignent l’horizontalité. Les murs sont en béton préfabriqué, lasuré « griffés » Ivars & Ballet par un calepinage de joints en creux.